La prise en charge des bas de contention en 2025 demeure une question centrale pour de nombreux patients souffrant d’insuffisance veineuse ou de troubles circulatoires. Véritables alliés médicaux, ces dispositifs facilitent le retour veineux et préviennent les complications thromboemboliques, tout en exigeant des démarches précises pour bénéficier d’un remboursement optimal. En règle générale, l’Assurance Maladie couvre 60 % du tarif réglementé, avec un plafond annuel restreint à huit paires par patient. Toutefois, cette couverture peut être complétée par les mutuelles, selon les garanties choisies. Dans ce contexte, connaître les conditions exactes, les types de bas éligibles et les étapes administratives reste primordial pour éviter des frais inutiles et optimiser la prise en charge. De plus, les avancées techniques proposées par des marques comme Sigvaris, Thuasne ou Laboratoires Innothera participent à une meilleure observance thérapeutique et un confort accru. Voici un panorama complet des éléments indispensables pour maîtriser la procédure de remboursement des bas de contention en 2025.
Comprendre le fonctionnement des bas de contention et leurs indications médicales
Les bas de contention sont des dispositifs médicaux conçus pour exercer une pression dégressive sur les membres inférieurs, favorisant ainsi la circulation sanguine. Leur action cible principalement le retour veineux, essentiel pour prévenir la stagnation sanguine, les œdèmes et le risque de thrombose. Utilisés sur prescription médicale, ils se déclinent en différentes formes : chaussettes, bas ou collants, adaptées selon la localisation et la gravité des symptômes.
Le principe de la contention repose sur une pression maximale au niveau de la cheville qui décroît progressivement en remontant vers la cuisse, ce qui stimule la remontée du sang vers le cœur. Cette mécanique réduit considérablement les sensations d’inconfort, souvent liées aux jambes lourdes, douleurs ou varices.
Plusieurs pathologies justifient le port et le remboursement des bas de contention :
- Insuffisance veineuse chronique, contribuant à la dilatation veineuse et à la sensation de jambes lourdes ⚠️
- Œdèmes et varices causant des douleurs et un risque accru de thrombose
- Phlébites ou antécédents thromboemboliques où la contention aide à la prévention
- Situations particulières comme la grossesse ou certains traitements postopératoires
La classification des niveaux de compression, de classe I à IV, détermine la force exercée et conditionne directement la prescription : la classe I correspond à une compression légère adaptée à une prévention, alors que la classe IV est réservée aux pathologies sévères telles que les lymphœdèmes majeurs.
En pratique, des marques comme Mediven (Medi), Jobst ou Radiante proposent des gammes variées respectant ces critères. Le CHU de Toulouse, sous la direction du Pr Vincent Minville, a souligné une baisse de 46 % du risque thrombotique chez des patients suivis portant des bas bien adaptés.
Exemple concret : un patient présentant une insuffisance veineuse modérée se verra généralement prescrire des bas de classe II, souvent disponibles chez Thuasne ou Sigvaris, tandis qu’une pathologie post-chirurgicale nécessitera une compression plus forte, justifiant des modèles spécifiques.
| Classe de contention 🩹 | Pression exercée (mmHg) | Indications principales |
|---|---|---|
| Classe I | 10-15 | Prévention, jambes lourdes, voyages |
| Classe II | 15-20 | Insuffisance veineuse modérée |
| Classe III | 20-36 | Pathologies avancées, post-thrombose |
| Classe IV | Plus de 36 | Lymphœdèmes majeurs |
Pour accompagner l’usage des bas, il est recommandé d’adopter des gestes simples tels que l’élévation des jambes ou la pratique régulière d’exercices de flexion, contribuant ainsi à renforcer la pompe veineuse. En outre, une consultation régulière avec des spécialistes assure une adaptation précise des dispositifs médicaux.
Prix des bas de contention en 2025 et modalités précises de remboursement par la Sécurité Sociale
Le prix des bas de contention varie en fonction de leur type (chaussettes, bas ou collants), de leur classe de compression, et de la marque. En 2025, les tarifs varient sensiblement entre 22,40 € pour des chaussettes jusqu’à environ 42,03 € pour des collants, avec des différences liées à la personnalisation et aux innovations techniques présentes, notamment chez Sigvaris ou Thuasne.
Voici les tarifs de base retenus dans le cadre du remboursement :
- Chaussettes : 22,40 € (base de remboursement) 🧦
- Bas : 29,78 € (base de remboursement) 🧦
- Collants : 42,03 € (base de remboursement) 🧦
La prise en charge par la Sécurité Sociale est de l’ordre de 60 % de ce tarif, ce qui représente concrètement :
- 13,44 € pour une paire de chaussettes 🧦
- 17,87 € pour une paire de bas 🧦
- 25,22 € pour une paire de collants 🧦
Pour profiter de ce remboursement, certaines conditions incontournables doivent être respectées :
- Une prescription médicale claire et nominative doit indiquer la classe et le type de produit
- L’achat doit être effectué auprès d’un fournisseur agréé (pharmacie, orthopédiste, ou site en ligne reconnu comme Laboratoires Innothera)
- La couverture est limitée à un maximum de huit paires par an pour chaque patient
Dans certains cas tels que les Affections de Longue Durée (ALD), la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) ou l’Aide Médicale d’État (AME), la prise en charge peut atteindre 100 % du tarif.
| Type de bas de contention 🧦 | Tarif de base (€) 💶 | Remboursement Sécurité Sociale (60 %) 💰 | Prise en charge à 100 % (ALD, CSS, AME) ✅ |
|---|---|---|---|
| Chaussettes | 22,40 | 13,44 | ✔️ |
| Bas | 29,78 | 17,87 | ✔️ |
| Collants | 42,03 | 25,22 | ✔️ |
L’intervention des mutuelles santé est souvent nécessaire pour couvrir le reste à charge, aussi appelé ticket modérateur. Des organismes comme Gibaud, Radiante ou Mediven proposent des modèles fréquemment remboursés en complément des bases CPAM. Ce complément dépend du niveau de la garantie souscrite, allant de forfaits annuels à des remboursements couvrant largement les dépassements de tarifs courants.
Il est conseillé de consulter les dossiers spécifiques aux remboursements médicaux, par exemple sur les modalités de remboursement en 2025 pour d’autres équipements médicaux, pour mieux comprendre les interactions entre Sécurité Sociale et mutuelle.
Démarches essentielles pour obtenir un remboursement optimal des bas de contention
Obtenir un remboursement fluide passe par la rigueur dans les démarches administratives. La première étape consiste à consulter un professionnel de santé habilité (médecin généraliste, angiologue, spécialiste en médecine vasculaire) qui prescrira les bas adaptés en mentionnant précisément la classe et le type de contention.
La seconde phase concerne l’achat auprès d’un fournisseur agréé, ce qui est indispensable pour la prise en charge. Parmi les acteurs de confiance en 2025, on compte Orthonet, Cizeta Medicali, ainsi que la plateforme en ligne de Laboratoires Innothera, tous certifiés par la CPAM.
Enfin, il est impératif de procéder correctement à la transmission des documents :
- Conserver la facture détaillée justificative de l’achat
- Envoyer cette facture avec l’ordonnance à votre caisse primaire d’assurance maladie (CPAM)
- Utiliser l’espace Ameli pour une télétransmission rapide et sécurisée
- Présenter le décompte CPAM à votre mutuelle pour demander un complément de remboursement
Pour les renouvellements, la prescription est généralement valable 12 mois. Si une usure prématurée ou une modification du poids entraînent un nouvel achat avant ce délai, une justification médicale supplémentaire facilitera une prise en charge exceptionnelle.
Selon un rapport 2024 de la CPAM, près de 18 % des refus de remboursement proviennent de dossiers incomplets ou d’ordonnances imprécises, soulignant l’importance d’une démarche structurée.
| Étape 🚶♂️ | Action à réaliser ✅ | Conseil pratique 💡 |
|---|---|---|
| 1 | Consultation médicale | Vérifier que la prescription précise classe et produit |
| 2 | Achat chez fournisseur agréé | Privilégier les pharmacies avec service d’essayage |
| 3 | Envoi des justificatifs à la CPAM | Utiliser la télétransmission via Ameli pour plus de rapidité |
| 4 | Transmission à la mutuelle | Envoyer le décompte de la Sécurité Sociale pour complément |
Avantages des mutuelles dans la prise en charge complémentaire des bas de contention
Les mutuelles santé jouent un rôle déterminant dans la minimisation du reste à charge après le remboursement par la Sécurité Sociale. En 2025, leur implication varie selon la nature du contrat, mais peut couvrir jusqu’à 100 % voire plus du prix de base, notamment avec les garanties dites « haut de gamme ».
- Prise en charge en pourcentage des tarifs fixés (souvent 100 % pour les contrats milieu à haut de gamme) 🎯
- Forfaits annuels dédiés aux dispositifs médicaux, avec une fourchette allant de 25 € à 120 € selon les compagnies 🛡️
- Couverture spécifique pour les cas d’ALD, grossesse ou post-opératoires
- Modalités étendues incluant parfois les accessoires comme les enfile-bas (même s’ils ne sont pas remboursés par la CPAM)
Parmi les offres reconnues en milieu mutualiste, on retrouve des acteurs comme Harmonie Mutuelle, MGEN, Malakoff Humanis, Generali Santé, ou la MAIF Santé. Leur catalogue de prestations permet également d’obtenir un remboursement complémentaire pour des modèles haut de gamme ou des produits personnalisés.
Pour éviter toute surprise, il est crucial d’analyser son contrat et de vérifier ses garanties. Certaines mutuelles imposent que seuls les bas listés sur la Liste des Produits et Prestations remboursables (LPP) soient couverts, alors que d’autres acceptent une prise en charge plus large.
Il est aussi conseillé d’explorer des solutions proposées par les mutuelles pour d’autres appareils médicaux, comme indiqué sur cette page dédiée aux remboursements auditifs, afin d’anticiper et optimiser globalement son budget santé.
Innovations et tendances pour les bas de contention en 2025 : implications pour le remboursement et la qualité de vie
Le secteur médical lié aux bas de contention ne cesse d’évoluer avec des innovations techniques et des avancées réglementaires favorisant une meilleure observance et un confort accru pour les utilisateurs.
En 2025, plusieurs nouveautés impactent les produits et leur remboursement :
- Matériaux thermorégulants et microfibres pour améliorer la respirabilité et réduire les irritations, proposés par des marques comme Radiante et Sigvaris 🍃
- Bas connectés à capteurs (comme le Sigvaris Smart Sense) permettant un suivi en temps réel de la compression via smartphone 📱
- Modèles à enfilage semi-automatique développés notamment par Medi, destinés aux personnes âgées et aux établissements de santé
- Fibre biodégradable fruit d’une collaboration entre le CHU de Strasbourg et TisséoTech, alliant écologie et performances techniques 🌱
En parallèle, l’administration accélère la simplification des démarches grâce à la généralisation de la télétransmission et la digitalisation des ordonnances, avec des projets pilotes en régions comme Grenoble. Cela devrait réduire significativement les délais de remboursement et offrir un meilleur suivi patient.
Côté patients, les témoignages recueillis par des collectifs montrent une amélioration nette de la qualité de vie grâce à ces innovations, favorisant la régularité du port et, par conséquent, l’efficacité thérapeutique. Il est attendu que ces avancées contribuent à démocratiser davantage l’accès aux bas de contention adaptés, en particulier pour les populations fragilisées.
Ces progrès techniques s’accompagnent d’efforts de communication renforcés vers les prescripteurs et les patients, un point souvent souligné par les professionnels de santé et les associations telles que France Assos Santé pour garantir un accès homogène à ces solutions sur le territoire national.
Questions courantes sur le remboursement des bas de contention en 2025
- Quels sont les types de bas remboursés par la Sécurité Sociale ? Les bas, chaussettes, collants et mi-bas de classe I à IV prescrits pour pathologies veineuses sont pris en charge.
- Est-il obligatoire d’acheter en pharmacie pour le remboursement ? Oui, l’achat doit être réalisé auprès d’un fournisseur agréé ou une pharmacie conventionnée.
- Les femmes enceintes bénéficient-elles d’un remboursement intégral ? Non, sauf si elles sont en ALD ou bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS).
- Que faire si j’ai besoin de plus de 8 paires par an ? Au-delà du plafond, la Sécurité Sociale ne rembourse plus sauf exceptions, mais certaines mutuelles offrent des forfaits complémentaires.
- L’enfile-bas est-il remboursé ? Non, cet accessoire n’est pas considéré comme un dispositif médical remboursable à ce jour.
Pour plus de conseils sur le remboursement de dispositifs médicaux, n’hésitez pas à consulter les ressources dédiées, notamment l’article complet sur les composites dentaires en 2025 ou les modalités pour appareils dentaires.


